La Journée internationale des droits de l’homme (JIDH) est célébrée par la communauté internationale chaque année, le 10 décembre, en souvenir du jour où, en 1948, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme.
La première Journée des droits de l’homme a été lancée officiellement en 1950, après l’adoption par l’Assemblée de la résolution 423 invitant tous les États et les organisations intéressés à faire du 10 décembre de chaque année la Journée des droits de l’homme.
Loswire Shabani est un militant pro démocratie basé à Kisangani, dans la province de la Tshopo. Le 10 décembre de l’an dernier lui trouva dans une épreuve pénible. Il a été arrêté, avec ses compagnons, en pleine marche de protestation contre l’insécurité grandiose qui s’installe dans la région de l’Est, notamment caractérisée par les massacres perpétrés par les étrangers ADF.
Militant engagé pour le changement, Loswire Shabani, membre du mouvement citoyen non violant, LUCHA, nous raconte son passé calvaire vécu dans les geôles Tshopolaises. Il s’est confié en exclusivité sur www.kis24.info
« L’année dernière, cette journée était célébrée alors que moi et mes autres trois camarades étaient entrain de subir des tortures de la part de notre police pour avoir seulement réclamé le retour de la paix à l’est de la république démocratique du Congo.» indique cet activiste.
Et d’expliquer :
« Nous avions commencé notre manifestation à 11h00, à quelque mètres la police était intervenue pourtant que nous étions non-violents et n’avions même pas troublé aucun ordre public, en nous faisant monté dans la jeep, nous étions vachement tabassé et conduit au gouvernorat sous une pluie battante et torse nu, quelle humiliation ?, après le gouvernorat la même police nous avait ramené à l’état-major, la police judiciaire où j’étais entendu.»
Bien plus :
« Juste à l’entrée dans la salle ou était le capitaine pour l’audition , voici ce que m’avait dit le capitaine de la police « Monsieur quel est votre substantif ? Moi, je m’appelle Paluku Loswire Shabani, le capitaine souriant et m’avait demandé si c’est nous (les nande tribut ) qui quittons le Nord-Kivu pour troubler l’ordre public à Kisangani et avait ajouté si à quoi le problème de l’est concernait la province de la Tshopo » , fâché que j’étais suite à ses dires, je lui avait pas répondu jusqu’à ce qu’il avait appelé le chef de poste pour me conduire brutalement au cachot seul d’abord et mes trois autres camarades avaient suivis après. À sa fameuse question j’avais compris qu’il y a des morts-vivants, comment il devait me dire ça ? Pourtant que sont des humains comme lui qui sont douloureusement exécuté ? Donc à ce stade là lui ne savait pas encore que le congo est un et indivisible, nous devons surpasser des questions en caractère tribal pour l’émergence de notre pays et la construction d’une société saine, le fait pour moi d’être nande était synonyme de marginalisation , stigmatisation …. pourtant je n’avait rien payé pour naître ainsi et donc je ne peut qu’être fier. En entrant au cachot , affaibli, sans espoir, j’avais chanté avant que mes trois amis me rejoignent, et à leur entrée, nous nous étions tenus la main dans la main pour redonner de l’espoir qu’avons déjà perdu.., Après plus d’une heure c’était déjà 17h la police était venue nous prendre pour le parquet général, sans tarder là-bas, nous étions acheminé au parquet de grande instance pour la première, deuxième, troisième nuits…»
« Dans les deux précédent jours, le dossier était vide, nous n’avions commis aucune infraction, c’est le troisième jour que le procureur nous avait emballé l’infraction de « l’insoumission à l’autorité urbaine » qui date de 1952 et normalement n’avait point sa raison là-bas.»
Quelle leçon tirée dans les geôles ?
« Aujourd’hui, nous célébrons encore une fois la journée internationale des droits de l’homme oui mais j’ai peur que cette célébration ne trouve des nombreux des congolais, africains… dans des conditions de violation des droits humains comme c’était mon cas, l’an dernier. Pour tout c’est dont j’étais victime l’an dernier, je suis indigné par le fait que les conditions de détention, d’arrestation, d’instruction sont périssables en république démocratique du Congo et que les décideurs trouvent dans quelle mesure pallier à ça, car avant d’être détenu ou que sais-je encore, on est humain.»
La Rédaction