Ça aura été une longue série de mésentente à l’organe délibérant de la Tshopo. Depuis plusieurs mois, des vidéos montrant des fortes échauffourées ont fait le tour sur la toile. Des faits ubuesques ont élu domicile au sein de la première institution, l’Assemblée Provinciale de la Tshopo. Les Élus du peuple, qui ont entre autres la mission de légiférer, ont jeté dans les oubliettes les textes légaux et règlementaires dans la plupart de leurs actions couplées à de scènes d’agitation et d’incidents graves.
La fin de la récréation !
Éprise du développement de la province, Madeleine Nikomba n’a ménagé des efforts pour mettre autour d’elle, ce lundi 26 septembre 2022, les deux bureaux parallèles de l’assemblée provinciale. Objectif, sonner le glas et engagé une nouvelle voie d’attente pour le décollage tant attendu de la province de la Tshopo.
Autour d’une même table, Madeleine Nikomba Sabangu a sensibilisé les deux parties à couteaux tirés afin de fumer le calumet de la paix.
Une séance consultative qui a permis de mettre fin à cet imbroglio inédit sous le leadership de Nikomba. Ainsi, le bureau d’âge est tombé caduque. Gilbert Bokungu a aisément repris son fauteuil roulant.
« Aujourd’hui c’était pratiquement la coupure du cordon pour pouvoir mettre fin à ce conflit qui a fait longtemps et qui voulait même amené la province dans le déluge. Aujourd’hui on a essayé de tout balisée et on s’est demandé pardon mutuellement en tournant définitivement la page pour commencer une nouvelle base. Au stade actuel, le conflit est fini, nous restons nous tous ensemble et nous permet de préparer déjà l’ouverture de la session d’ici le jeudi ou vendredi de la semaine », a précisé, à Boyoma Infos, le président Bokungu.
Pour sa part, Jean Pierre Litema Yeni chef de fil du bureau d’âge confirme la fin du conflit tout en reconnaissant l’inexistence de son bureau.
« Fini avec le conflit, fini avec le bureau d’âge. Tout le monde a accepté, maintenant nous devons continuer dans la collaboration pour l’intérêt de la Tshopo », a-t-il dit.
Place à l’éthique parlementaire
À l’en croire, ce dénouement de la crise au sein de l’Assemblée Provinciale de la Tshopo va ouvrir un nouvel horizon afin de permettre l’investiture du Gouvernement Provincial ainsi que l’adoption de son programme.
Les députés provinciaux sont donc invités à prendre conscience de leurs égarements et d’éviter à s’engouffrer dans le ridicule. C’est bien eux les producteurs des Édits et sont censés de bien les maitriser et les appliquer, estime un analyste indépendant, qui ajoute, ces élus doivent revenir aux fondamentaux pour que l’Assemblée provinciale recouvre sa place et sa dignité.
En même temps, cette voie d’attente est saluée par la société civile locale. Sauti ya Lubunga se dit surpris de voir les députés provinciaux, ensemble, toutes tendances confondues enterrer l’incompréhension inutile qui a bloqué le fonctionnement des deux institutions ( assemblée provinciale et gouvernement provincial). « Nous vous félicitons pour le sens patriotique que vous venez de manifester. Mieux vaut tard que jamais. Travaillons ensemble dans le but de booster le développement dans la Tshopo», dit Me prince Héritier Isomela, président de Sauti Ya Lubunga.
Pour rappel, suite au désordre orchestré par les deux camps au sein de l’Assemblée Provinciale, le 27 août 2022, le vice-ministre de l’intérieur a instruit dans une correspondance la Gouverneure de la Province de Tshopo, à prendre toutes les dispositions en instruisant les services de l’ordre et se sécurité, afin que toute plénière convoquée dans cette situation de confusion de nature à porter atteinte à l’ordre public ne soit organisée au sein de l’hémicycle ou à tout autre endroit jusqu’à nouvel ordre.