La ville de Goma, au Nord-Kivu, connait une carence totale d’eau potable. Faire la cuisson, la laissive, le bain devient un casse-tête par manque d’eau.
Père, mère, fils, filles passent nuit à la belle étoile pour chercher l’eau à utiliser dans les besoins ménagers.
Malgré de nuit blanche, il arrive à ce qu’aucune goûte d’eau ne se retrouve à la maison.
Pour cause, l’eau ne coule plus dans des robinets depuis plus de deux jours.
Une occasion pour certains de se faire des sous en allant puiser de l’eau du lac et la revendre dans des bidons en faisant des tours de la ville avec des bidons suspendus sur vélos, motos ou des triporteurs.
Le prix d’un bidon de 20 litres varient d’une personne à une autre.
Au robinet, un bidon de 20 litres coûtaient 100fc mais avec les vendeurs ambulants ça coûte désormais 500 voire 1.000 francs Congolais.
Interrogé par le reporter de Kis24.info, un vendeur ambulant d’eau a fait savoir que c’est juste pour dépanner la REGIDESO qui ne parvient pas à desservir la ville en eau potable.
« Nous sommes justes de dépanneurs ,nous couvrons tant soit peu la carence en eau dans la ville et nous en profitons aussi pour en tirer un peu d’argent pour subvenir à nos besoins », mentionne ce marchand d’eau.
Par rapport au prix qui a quintuplé, il a fait savoir que c’est normal par rapport à la distance qu’ils sont entrain de parcourir avec tous les risques de se noyer au niveau du Lac ,un bidon ne peut se négocier qu’à ce prix de 500fc.
À lui tout seul, il charge plus de dix bidons sur son vélo et celà durant toute la journée qu’il exerce ce métier occasionnel.
Suite à cette carence, plusieurs incidents sont signalés en ville de Goma. À part les bagarres , les éléments de la police sont entrain d’arrêter certaines personnes qui passent nuit dehors à attendre ne-fut-ce qu’une goûte d’eau coulée à la borne fontaine ,une situation que déplore la population victime de la carence d’eau.
De son côté, le directeur de la REGIDESO/Goma David Angoyo a fait savoir que cette carence générale est dûe à une panne de tuyauterie au niveau du cercle sportif.
Par Gloire Bakyahulene