Kisangani, la ville qui bat au rythme du Congo, a vibré avec intensité lors de la commémoration du « Génocost ». Alors que le gouvernement central, en bloc, se retrouvait en terre Boyomaise pour rendre hommage aux victimes du génocide congolais, des mouvements citoyens et des organisations de la société civile ont pris d’assaut le rond-point du Canon. Leur message était clair : rendre un vibrant hommage aux victimes, mais également dénoncer sans concessions les forces obscures qui ont ensanglanté le pays.
Le terme « Génocost », un néologisme chargé de sens, a résonné dans les discours. Ces acteurs de terrain considèrent que le génocide congolais n’est pas un simple conflit, mais plutôt un génocide économique, une guerre orchestrée pour piller les richesses du pays.
Senior Bushiri de Filimbi a lancé un appel à l’unité « Cette journée de deuil ne doit pas être une opportunité pour les prédateurs de s’enrichir. Nous devons nous unir pour faire face aux multinationales et aux puissances étrangères qui attisent les conflits. »
À la tombée de la nuit, des bougies ont illuminé le rond-point, transformant cet endroit en un mémorial à ciel ouvert. Les chants patriotiques ont porté la voix des manifestants jusqu’au cœur de la ville, témoignant d’une détermination inébranlable à tourner la page d’une histoire tragique.
Au-delà de l’hommage rendu, cette mobilisation est un appel à la conscience collective. Les acteurs de la société civile de Kisangani demandent à tous les Congolais de ne plus fermer les yeux. Ils exigent justice et réparation pour les victimes, et appellent à un soutien indéfectible pour la reconstruction du pays.
Le combat est loin d’être terminé, mais cette journée du souvenir a marqué un tournant et Kisangani a montré l’exemple. La voix des Congolais se fait de plus en plus puissante, et le monde ne peut plus l’ignorer.
En conclusion, la commémoration du « Génocost » à Kisangani a été l’occasion de rappeler que les blessures du passé sont encore bien présentes. Cependant, elle a également été l’occasion de réaffirmer la détermination des Congolais à lutter pour la paix, l’égalité et la justice.
Joel MBIYA