C’est une première en République Démocratique du Congo, qui, à l’issue d’une ribambelle de guerres, notamment imposées par les armées étrangères, hérite d’un grand projet de construction du mémorial moderne en mémoire des milliers de victimes de la guerre de six jours qui a détruit la ville de Kisangani, en juin 2000.
Ce mardi 08 octobre 2024, la direction générale à l’intérim du Fonds Spécial de Répartition de l’Indemnisation aux Victimes des activités illicites de l’Ouganda en RDC (FRIVAO), dans le cadre de l’indemnisation collective, a relancé avec brio les travaux de construction, après près de deux mois d’arrêt suite aux aléas administratifs. À l’occasion, la nouvelle coordination générale, conduite par le DG aï Chançard Bolukola a effectué une descente sur le lieu du mausolée, au cimetière de la guerre dix jours.
Après des explications claires sur les approches techniques pour le déroulement des travaux qui dureront six mois et mis en œuvre par l’entreprise ABC Group, Chançard Bolukola Osony n’a pas caché sa satisfaction, estimant que les travaux seront accélérés au bénéfice des victimes qui doivent « revivre de l’espoir » grâce à cet acquis historique.
« Notre présence ici se traduit par la relance des travaux de construction du Mémorial. Ces travaux sont financés à trois tranches, nous avions demandé au BTC de fournir le rapport qui a été largement satisfaisant, et nous avons versé la deuxième tranche. Aujourd’hui, nous nous rassurons de l’effectivité des travaux. On a essayé de penser aux six obus qui représentent les six jours, il y a l’étoile , symbole de l’espoir, comme pour dire à l’issue des activités illicites perpétrées durant la guerre de six jours, le peuple congolais doit retrouver son espoir », a souligné Chançard Bolukola.
Un mausolée plus expressif
Dans cette même perspective, le Directeur Général à l’intérim a manifesté son ambition de l’aménagement de ce méga projet en RDC. Ainsi, il pense faire des avenants pour rendre ce mausolée encore plus expressif mais aussi plus complet à l’instar des mausolées du monde entier. Ceci pourra constituer la partie Multimédia.
« Déjà, nous signalons qu’il y a un documentaire qui sera réalisé pour exposer à l’échelle internationale la guerre de six jours. Et 60 pourcent de cette réalisation seront diffusés à l’échelle internationale mais l’exclusivité sera réservée à notre mémorial où je trouve que le bâtiment sera à la fois prestigieux à même temps beau. (…) Ça sera une fierté pour la République de se doter d’un mémorial. C’est le premier projet à l’échelle nationale. Nous allons accélérer avec les travaux, nous allons faire le tour de site où nous voyons que les activités reprennent bel et bien », a-t-il ajouté, affirmant que d’ici la fin de l’année il y aura quelque chose de représentatif.
En relançant ces travaux, Chançard Bolukola marque un geste empreint d’un engagement rigoureux à indemniser collectivement les victimes, une de ses grandes priorités à la tête de la coordination de FRIVAO. Outre ce projet collectif, le processus d’indemnisation individuelle coule sans relâche. Plus de 150 victimes ont reçu mardi la somme forfaitaire de 2.000 dollars. Un acte qui marque sa proximité avec les victimes qui ont enduré 24 ans dans une souffrance criante.