Le coordonnateur national intérimaire du Fonds Spécial de Répartition de l’Indemnisation aux Victimes des Activités illicites de l’Ouganda en RDC (FRIVAO), Monsieur Chançard BOLUKOLA OSONY, a animé ce mardi 03 septembre 2024 à Kisangani, un point de presse convié aux journalistes tant locaux, nationaux et internationaux.
Plusieurs points saillants dont l’état de lieu de l’administration du FRIVAO, l’évolution du processus d’indemnisation tant individuelle que collective, l’affaire SNEL et OVDA, etc. « Un fruit ne tombe de l’arbre que lorsqu’il est mûr. Face à la tempête ou à l’ouragan, mûr ou non mûr, il tombe quand même », c’est par ces mots éloquents qu’il a introduit sa communication, en présence des autres membres de la nouvelle direction.
De l’administration du FRIVAO
Le coordonnateur aï Chançard Bolukola a rappelé qu’en date du 12 août dernier, il a plu au Ministre d’État, Ministre de la Justice et de Garde des sceaux, de procéder à la suspension de la coordination précédente pour mettre en place une nouvelle équipe. Et c’est depuis le 23 août que la nouvelle équipe est entrée officiellement dans le bain du travail.
Il a tout de même rappelé qu’aujourd’hui il s’observe une cacophonie autour du vocable FRIVAO suite au manque d’information ou la mauvaise communication, pourtant cette dernière est la « colonne vertébrale » de cet établissement.
M. Bolukola a tout de même souligné que l’arrêt de la Cour Internationale de Justice a mis en disponibilité de la RDC, un protocole à suivre en rapport avec le processus d’indemnisation des victimes. Il y a notamment des dommages liés aux personnes, des dommages liés aux biens et des dommages afférant aux ressources naturelles.
Pour clore ce point, le DG aï Chançard Bolukola a tenu à informer le public que depuis l’entrée en fonction de la nouvelle équipe, il est constaté une certaine léthargie pour les uns mais pour d’autres de la célérité dans le travail, parce que, a-t-il dit, la coordination court derrière le temps en vue de finaliser tous les processus et contours administratifs liés à l’administration. Occasion pour lui d’assurer que d’ici la fin de la semaine courante, ce processus pourra prendre fin.
Du processus de l’indemnisation
S’agissant de ce point, Chançard Bolukola a rappelé qu’après la finalisation du processus administratif, l’équipe intérimaire du FRIVAO va relancer l’indemnisation individuelle des victimes tout en commençant par les 14 victimes laissées par SME Monsieur le Ministre de la Justice, lors de son passage à Kisangani.
Il a ainsi rassuré sa ferme détermination à indemniser de manière individuelle et collective toutes les vraies victimes des activités illicites de l’Ouganda dans l’ex province Orientale tout en commençant par Kisangani (Tshopo), puis les trois autres provinces : l’Ituri, le Bas et le Haut-Uelé.
Pour des raisons d’équilibre, de stabilité et de non disconvergence, il a plu au Ministre de la Justice d’offrir 2.000 dollars en titre forfaitaire, tout en attendant que le nombre exact des victimes soit connu. « C’est un geste d’assurance dans le cœur des victimes », a reconnu Bolukola, indiquant qu’une commission a été mise en place pour la contre vérification de plus de 3000 victimes qui ont récemment été certifiées à la RawBank.
Ainsi, une commission ad-hoc chargée de la certification de 10.000 autres victimes sera mise en place. Pour y arriver, une plateforme sous forme de cadre de concertation avec les parties prenantes pour s’assurer de la certification mais aussi de la crédibilisation des victimes qui seront certifiées. Il a tout de même annoncé un plan opérationnel pour répondre aux besoins et les attentes des victimes de toutes les provinces touchées par les activités illicites de l’Ouganda.
Des fonds alloués à la SNEL , OVDA, mémorial des victimes…
Dans un franc parlé, le coordinateur ai a souligné que la direction générale de FRIVAO travaille avec les concernés pour élucider toute lumière. Des réunions de rencontre se sont tenues avec la direction provinciale de l’OVDA et celle de la SNEL. L’idée est d’évaluer l’impact des activités réalisées dans le cadre des fonds des victimes conformément à l’esprit de l’arrêt de la cour qui met en accent sur l’indemnisation collective.
Pour le Mémorial en construction au cimetière de six jours, l’entreprise qui a gagné le marché a été appelée à établir un rapport financier détaillé sur la réalisation des travaux avant la poursuite de ceux-ci.
Main sur le cœur, Chançard Bolukola a réitéré son vœu de travailler dur au prix de sacrifice pour l’indemnisation des vraies victimes. Un jeu des questions-réponses a conclu ce point de presse.