Le Gouverneur de la province de la Tshopo, Paulin Lendongolia, a ouvert ce lundi 23 à l’hôtel Congo Palace, l’atelier de FRIVAO sur le renforcement de capacités et l’adoption de la politique d’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda en RDC.
Cet atelier de deux jours rassemble plus de 30 membres de la société civile, des défenseurs des droits de l’homme, de l’association des victimes de guerre de six jours et des acteurs de la justice militaire.
Pour le coordonnateur de FRIVAO, Chançard Bolukola, qui a donné le mot de bienvenue, l’objectif principal de cet atelier est de contribuer à replacer la victime au plus près de la situation avant le drame, en reconnaissant toutes ses conséquences par le biais d’un guide méthodologique. Il vise également à permettre aux participants de mieux comprendre les spécificités et les interactions entourant la problématique des victimes de l’agression ougandaise, à saisir le contexte des événements ayant conduit à la victimisation de la population congolaise, et à découvrir les approches qualitatives et quantitatives pour prendre des décisions éclairées.
En outre, l’atelier offre un espace de dialogue, d’échanges d’expériences et de connaissances sur les questions relatives aux victimes et à leur indemnisation. Il vise à faire évoluer la structure de FRIVAO en lui fournissant les outils nécessaires pour améliorer son travail sur le terrain et renforcer le processus d’élaboration des documents techniques de sa politique d’indemnisation.
Le Gouverneur de province a, dans son mot, invité à la participation active de tous. « Votre expertise, vos perspectives et vos engagements sont cruciaux pour bâtir une politique qui soit à l’ampleur des défis auxquels nous faisons face », a-t-il dit.
Plus de 2500 victimes à Kisangani ont été compensées individuellement pour les atrocités subies. L’archidiocèse de Kisangani, les cliniques universitaires et la ville elle-même ont bénéficié des initiatives de réparation, comme la restauration complète de la centrale électrique et la construction de monuments commémoratifs en l’honneur des victimes. Ces efforts font partie d’un vaste programme d’indemnisation collective qui sera prochainement étendu à Isiro, Bunia et Buta.