Dans le cadre de la 8ième édition de la fête du livre, une conférence-débat, dont l’objet était la sensibilisation sur l’écriture et la lecture, a vecu, ce mardi 15 février, au campus France de l’Université de Kisangani. Organisée par l’Alliance Française de Kisangani, cette rencontre entre professeurs, étudiants et amoureux de la littérature a été animée par l’écrivain et journaliste Sébastien Gayet, de la nationalité française.
Prenant parole , l’orateur du jour a explicité notamment « la chaine du livre en France ». Visiblement, à Kisangani, l’accès aux livres demande beaucoup d’efforts redoublés. C’est ainsi que cette conférence a été une occasion, pour les participants, d’exprimer leurs attentes, de proposer à l’Alliance Française et à l’Institut Français/Kinshasa quelques pistes de solutions pour que « la filière du livre puisse se développer » à Kisangani.
« L’idée c’était de montrer ce qui se passe un tout petit peu en France, un petit diagnostic de la chaîne du livre en France », a déclaré le conférencier.
Partageant son expérience d’écrivain, Sébastien Gayet a fait l’état des lieux du livre dans son pays, ce qui a conduit à une comparaison avec l’état des lieux du livre dans ‘a ville de Kisangani. C’est ainsi que les intervenants ont reconnu et décrié l’inexistence des maisons d’éditions et l’insuffisance, ou encore l’absence totale, des livres dans des bibliothèques scolaires. Les jeunes élèves en sont victimes.
« Ce qui me touche vraiment, ces sont les enfants. Il faut que les enfants puissent avoir accès aux livres », a dit Sébastien Gayet. Pour y arriver, l’auteur du célèbre roman « Mamy Fatou » pense que le gouvernement devrait « permettre aux auteurs congolais de faire des interventions dans des écoles pour donner envie aux enfants de lire ».
Écrivain dont les œuvres ont pour cible, les enfants de 8 à 12 ans, l’auteur de Mamy Fatou souhaitent « que le livres soient dans des écoles publiques, c’est une évidence ». À lui d’insister, que « les enfants soient familiarisés aux livres et à la lecture ».
Proposant des alternatives pouvant susciter le goût de l’écriture et de la lecture, Sébastien Gayet et la participation composée majoritairement des professeurs, chercheurs et étudiants en lettres se sont mis d’accord, par exemple, sur l’organisation des concours littéraires. Lui-même s’est dit prêt à accompagner les écrivains de Kisangani. « Si je peux faciliter, c’est avec grand plaisir que je vous accompagnerai » a-t-il rassuré.
Il convient d’indiquer que cette conférence a été co-animée par le directeur de l’Afrakis, sous une facilitation du journaliste Patrick Mangala. Elle a été tout de même diffusée en direct de la Radio Flambeau de l’Orient, la Radio Universitaire.
La huitième édition de la fête du livre se poursuit ce mercredi 16 février. Sébastien Gayet animera, à 18h, une autre conférence qui clôturera cette fête à l’Alliance Française de Kisangani.