YANGAMBI, une localité située en aval du majestueux fleuve Congo à ± 100Km de Kisangani, dans le territoire d’Isangi (Tshopo), est au cœur d’une envoûtante forêt dense humide sur le bassin du Congo. Ce grand centre de recherche agronomique fort prisé par les chercheurs et exploitants forestiers s’est longtemps vu dépouillé de sa verdure.
Comme tous les lieux de forte attirance au Congo, cette grande station de recherche tropicale au monde d’autrefois n’a pas échappé à ses convoiteurs, dont les désirs a conduit à sa dégradation en faune et en flore au cour d’une longue période
enténébrée.
Cela remonte des décennies après l’annexion du Congo à l’indépendance, et la période tumultueuse poste-coloniale caractérisée par des rébellions, de la crise politique et de la mégestion des patrimoines publiques.
De la perte d’espèces animales et végétales à la démarche pour la restauration
Victime de menace humaine, YANGAMBI a connu d’une part la défaunation due à la chasse incontrôlée, qui a dépouillé la faune d’espèces sauvages, et la déforestation par des locaux et des exploitants forestiers qui se livrent dans l’exploitation illégale de bois d’autre part, ce qui a causé même l’extinction partielle de la population et d’espèces animales dans cette région de forte agglomération à l’époque, frappée par la famine et la perte d’équilibre ou de résistance de la forêt face aux phénomènes naturelles et les causes de la pression humaine, qui est à la base de la famine principalement.

Aujourd’hui grâce au projet FORET du Centre des Recherches forestières internationales ( CIFOR-ICRAF) et ses partenaires, avec le concours financier de l’Union Européenne, cet immense cité scientifique renaît progressivement et pourra dans les jours avenirs reprendre totalement son état ancien (grand pôle scientifique) pour les chercheurs ou experts en agriculture tropicale et foresterie.
De MANZIKALA, LOMBOTO, LOKELE, passant par LIKANGO et BANGALA à MOUSSA, la réserve de biosphère de YANGAMBI dispose déjà de six(6) plantations sur une portion de 600 à 1000 hectares en restauration.
Toutes parsemées d’acacias, qui permettent à la terre infertile d’être améliorée (devenir fertile) par l’azote que fixe ces acacias, la rentabilités des autres cultures également, par l’association des arbres (acacias) avec d’autres cultures afin de permettre aux locaux d’obtenir rapidement des produits consommables en premier lieu, en attendant les revenus à long terme (d’acacia) pour plusieurs d’autres nécessités et surtout, pour la protection des sols.
Étant donné qu’il est difficile d’apprendre à la personne affamée la vertu, CIFOR apporte son appui aux populations locales dans leurs travaux champêtres en leur donnant des semences des cultures vivrières tels quel le maïs, niébé, arachide etc afin de leur permettre de bien attendre la croissance des acacias et surtout d’organiser l’exploitation de la forêt afin de lutter aussi conte le réchauffement climatique en protégeant la forêt
Ensuite, interviennent les formations du renforcement de capacités sur la protection de la biodiversité et les recherches pour le développement durable, par des expositions telles que « KO YEBA YANGAMBI » ou encore le programme « BATELA ZAMBA » qui grâce auxquels les paysans de YANGAMBI ont compris que c’est plus en plantant les arbres que l’on protège la forêt. Cette devise est devenue un hymne chez les enfants et élèves à YANGAMBI et YANONGE, plus particulièrement ceux de l’école Lusambila.
En plantant les arbres, la forêt est à l’abri de la déforestation. Cet abri permet de chasser la pauvreté et protège contre le changement climatique.
Gratius WANDJA