Le président Emmanuel Macron a indiqué, lundi 11 Janvier 2021 lors du « One planet summit » ténu à Paris, que 14,3 milliards de dollars allaient être investis dans le projet de « Grande muraille verte », initiative africaine pour lutter contre la désertification et le changement climatique dans 11 pays d’Afrique.
Sur Twitter, Emmanuel Macron a indiqué que les acteurs de ce projet, parmi lesquels la France, allaient mobiliser 14,3 milliards de dollars pour ce projet destiné à « verdir le Sahel ».
« Il s’agit d’un des plus grands projets écologiques au monde,» selon les médias internationaux.
En réaction, à Kisangani chef-lieu de la province de la Tshopo, au Nord-est de la RDC, le professeur Alphonse MAINDO, directeur de l’ONG Tropenbos RDC, une ONG qui travaille pour la protéction de l’environnement, dit avoir accueilli cette nouvelle avec un double sentiment. En clair, il invoque des explications mi-ange mi-démon.
D’abord, « un sentiment de joie parce que ça va aider à reverdir le sahel et le Sahara bref, combattre la désertification dans cette zone. En en même temps ça permettra de combattre un des fléaux de l’Afrique qui est l’exode des jeunes vers l’Europe et aussi le terrorisme qui sont du à la pauvreté dans cette zone» s’est-il réjoui.
Mais, il déplore le fait de voir que l’Afrique dépend essentiellement des aides étrangères pour pouvoir faire quoi que c’est soit.
« Nous ne pouvons rien faire par nous même » regrette le Prof Alphonse MAINDO.
«Les revenues que génèrent nos pays, nos impôts, nos taxes jamais on ne sait ce que ça fait » s’interroge-t-il, en suite.
Au lieu de recourir toujours aux aident étrangères, Alphonse MAINDO propose aux pays africains de créer des taxes pour l’environnement.
« Que chaque citoyen qui prendrait par exemple un avion puisse payer une éco taxe. Chaque propriétaire d’automobile puisse payer une taxe parce que l’automobile pollue aussi l’environnement.les entreprises les plus polluantes peuvent aussi payer les éco taxes » pour s’auto-financer.
Enfin, le directeur de tropenbos RDC dit ne pas comprendre pourquoi le bassin du Congo principale zone de séquestration de Carbonne en Afrique reçoit moins des financements par rapport aux autres parties du continent.
Il prend l’exemple de l’initiative pour les forets d’Afrique centrale (CAFI) qui a reçu seulement des promesses de 500.000.000 de dollars pour stabiliser la déforestation et la dégradation des forets dans toute l’Afrique centrale. Ce n’est pas même 1milliard, regrette-t-il.