La province de la Tshopo est depuis 2015 une des 26 provinces que compte la république démocratique du Congo à la suite de l’éclatement de la Province orientale (démembrée). Elle est l’une de plus vastes. Son poids politique sur le standing national n’est pas à démontrer, un prestigieux ministère et 20 sièges au parlement dont 4 sénateurs. Cependant, son décollage vers l’émergence traîne encore le pas.
Dans une opinion libre exploitée par Kis24.info dont l’intitulé est « Tshopo pèse zéro dans la balance sous l’ère Félix Tshisekedi », l’éditorialiste et éditeur responsable du Journal « le baromètre » dévoile les raisons fondamentales de l’absence de la Tshopo au devant de la scène politique nationale depuis l’avènement de Félix Tshisekedi qui augure pleins d’espoirs du peuple de part sa nouvelle mode de gouvernance marquée par un revirement spectaculaire pour l’Union Sacrée de la nation.
« En décryptant avec minutie les deux premières années, l’on constatera qu’aucun leader, s’il en existe encore ou ressortissant de la province la plus vaste du pays qu’est La Tshopo n’a pu émerger aux côtés de Félix Antoine Tshisekedi. Si on dénombre quelques deux où trois têtes dans le cabinet du chef de l’État congolais mais il faut dire à haute voix qu’elles jouent plutôt le rôle de seconde zone. Donc, incapables de plaider en faveur de la province auprès du chef comme c’est fut à l’époque de Joseph Kabila où l’on a vu un Daruwezi Mokombe s’afficher au devant de la scène et être consulté lorsqu’il s’agissait des intérêts de la province.» analyse Jeff Saile, affirmant que la Tshopo est devenue « orpheline » à l’ère de Félix Tshisekedi.
Deux raisons
D’après le journaliste Jeff Saile, deux raisons fondamentales justifieraient la carence de leadership de la province de la Tshopo au sommet de l’État.
De un, explique-t-il, l’absence d’un leadership responsable parmi les ressortissants de cette entité.
« Ceux qui sont là, ne veulent visiblement pas oser en fondant leurs propres partis politiques appelés à s’imposer dans le gotha politique congolais . Nul n’ignore que le PPRD et l’Ensemble pour la République sont avant tout, des partis politiques Katangais de part leurs initiateurs Joseph Kabila et Moïse Katumbi avant d’être partis politiques d’envergure nationale. Autant que l’UDPS l’est pour le grand Kasaï, l’UNC de Vital Kamerhe et l’AFDC de Bahati Lukwebo pour le sud-Kivu, le BUREC de Julien Paluku et le MLC/KML de Mbusa Nyamwisi pour le Nord Kivu, le MLC de Jean-Pierre Bemba pour l’Equateur, l’Ecide de Martin Fayulu et le PALU d’Antoine Gizenga pour le Bandundu et l’ABAKO pour le Kongo central. Donc, La Tshopo n’a pas un parti politique digne de son rang capable de fédérer toutes les énergies aujourd’hui dispersées dans d’autres formations politiques jouant le rôle peu influent. Et lorsque le temps du partage du gâteau arrive, comme c’est le cas actuellement avec l’attente du nouveau gouvernement, la moisson ne sera pas abondante. Ce sont les rapports de force qui comptent. Et parce que les politiques Tshopolais oublient souvent cette donne, ils ne seront là que pour pleurnicher. À jamais.» analyse Jeff Saile.
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La deuxième raison n’est autre que « l‘égoïsme et les querelles byzantines » qui ont toujours caractérisé les Tshopolais, confie-t-il.
En prospective, l’éditeur Jeff Saile pressent un changement bien plus meilleur dans le chef de l’homme politique Tshopolais.
«L’heure est donc arrivée de vaincre la peur bleue qui a toujours enveloppé l’élite de la Tshopo et de se positionner convenablement pour occuper une place de choix dans la sphère politique congolaise lors des joutes de 2023.» conseille-t-il.
Rédaction