Le choix du peuple c’est le choix de Dieu, dit-on.
Mais cette réalité est loin d’être reconnue dans une démocratie qui peine encore à se reconstruire durablement comme celle en essaie en République Démocratique du Congo.
Au Congo-Kinshasa, la lutte pour la Démocratie et le respect des Droits de l’Homme reste d’actualité. Le peuple congolais est toujours à la quête des dirigeants intègres pour que sa situation socio-économique change. Cependant, en allant chaque fois aux élections, les populations de la RDC ont toujours cherché que les institutions issues des élections soient exclusivement au service du peuple et la légitimité qu’auront leurs dirigeants ne puisse pas les rendre moins responsables, mais au contraire qu’elle leur impose la manière de rendre compte, individuellement et collectivement au peuple.
Malheureusement, à chaque cycle électoral (2006, 2011 et 2018), les actes de fraude, trucage, tricherie et corruption sont toujours dénoncés et les résultats publiés sont toujours sujet de contestation, émaillées des violences et violations des Droits de l’Homme. La démocratie à la base n’est toujours pas effective en RDC, alors que l’on s’apprête déjà à participer aux prochaines élections, prévues en décembre 2023 selon le calendrier publié par la CENI.
Ces inquiétudes ont été soulevées, jeudi 23 mars 2023, à Kisangani, dans un dialogue citoyen de tous les enjeux organisé au centre pastoral par l’ANMDH, les amis de Nelson Mandela pour la Défense des Droits Humains. D’après Gertrude Lionde, coordonnatrice provinciale de cette structure citoyenne dans la Tshopo, il a été question, au cours de ces causeries-débats avec toutes les couches de la communauté Boyomaise, d’amener celles-ci à échanger des informations, des idées, des connaissances, des opinions et des décisions en vue de favoriser des changements durables de compartiments et ou, l’adoption de comportements nouveaux pour améliorer une situation délétère qui écume la communauté.
Dans la foulée, un panel de deux intervenants a conduit les échanges axés sur le déroulement des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs et les manœuvres pour faciliter la tricherie aux élections de 2023.
« Nous avons soulevé des situations qui émaillent le processus électoral. Il y a des actes de la part soit du gouvernement, de la CENI ainsi que de la population qui est appelée à élire. Il y a des abus qui se produisent dans les centres d’enrôlement, le monnayage de jetons, tortures, violation de l’intégrité physique, etc », a indiqué le paneliste, Me Emile GETO.
Que faire ?
Pour GETO, il faut divulguer l’information auprès de la base et aussi dénoncer vigoureusement ces actes qui régressent au bas de l’échelle la démocratie congolaise.
À l’en croire, une documentation est entrain d’être faite afin de dénoncer ces abus à qui de droit et parvenir à la rééducation des agents non seulement de la CENI mais aussi de la Police, qui sont cités dans plusieurs griefs émis par les électeurs.
Il sied de noter que les personnes vulnérables notamment celles vivant avec Handicap ont pris part à cet espace de dialogue citoyen. Celles-ci se sont exprimées à bras ouvert sur les différents cas observés et dont elles ont été victimes de manière directe ou indirecte.
Un commentaire
ENTRE LE RECENSEMENT DES ELECTEURS ET L’OCHESTRATION DE LA TRICHERIE, QUE FAIRE ? Une question bien posée qui mérite une vraie réponse de la part de nous tous. Tel qu’il avait été dit dans cet échange, il y a la participation de l’Etat, de la CENI et du Peuple dans ces processus électoraux. Alors, pour avoir un très bon orchestre au sein duquel tous se concordent, l’Etat Civil doit très bien identifier les personnes ayant atteint l’âge majeur, c’est dire 18 ans révolus, il doit les recencer, il doit les enregistrer et il doit mettre à la disposition de la CENI le nombre des électeurs identifié, recencer et enregistré. Sur base du nombre des personnes identifiées, recensées et enregistrées par l’Etat Civil, la CENI doit nous ressortir le nombre des personnes enrôlées et le nombre des personnes non enrôlées. Ainsi, parmi les personnes enrôlées, la CENI doit nous présenter le nombre des personnes élues qui elles aussi font partie des électeurs. C’est partant de ces données que la CENI peut organiser des élections libres, indépendantes, transparentes et appaisées, desquelles élections les résultats seront fiables. Au regard de ce qui se passe, l’Etat représenté par le gouvernement a déjà très bien orchestré la tricherie et les élections n’auront pas les résultats escomptés par manque d’une identification, d’un recencement et d’un enregistrement crédible, l’enrôlement aussi est déjà boiclté et l’orchestration de la tricherie est déjà consommée.