Au lendemain de la clôture des états généraux organisés par le ministre de l’ESU (EGESU) tenus à Lubumbashi, les réactions ont foisonné de tout bout du monde. Dans une conférence de presse tenu le 15 Septembre à Kisangani, le Professeur ordinaire et ancien recteur de l’Université de Kisangani, Faustin Toengaho a vivement critiqué ses assises sur plusieurs points notamment l’absence de représentation de la Tshopo, la forme et des procédures biaisées entretenues, sans même la participation du président Félix Tshisekedi à ces travaux visant à assoir les réformes susceptibles dans l’enseignement supérieur et Universitaire en RDC.
Dans ces mots, le député National Faustin Toengaho s’est montré sceptique face à l’applicabilité des résolutions issues des états généraux.
« Si la loi-cadre sur l’enseignement National qui a un caractère contraignant souffre, comment des simples résolutions issues d’une rencontre peuvent réussir ?» s’était-il interrogé.
Et d’indiquer : « Mon regret le plus profond, c’est aussi l’absence tant de l’UNIKIS que d’autres établissements de l’ESU de la Tshopo aux états généraux de Lubumbashi.» regrettait-il, ajoutant que les Universités de la Tshopo font parties du troisième pool universitaire de la RDC, selon l’ordre chronologique de création.
Toengaho avait tout de même souligné qu’il s’agit soit, une part, du manque de considération à cette province, et, d’autre part, la négligence de ses assises par les autorités académiques de la Tshopo.
Grison-Trésor Kakumbi salue la perception critique de Toengaho
En réaction, le professeur Grison-Trésor Kakumbi, secrétaire-Rapporteur de l’Association des Professeurs de l’UNIKIS et Expert aux Etats Généraux, seul représentant de la Tshopo, salue la pertinence des observations faites par son aîné, le PO Faustin Toengaho. Pour lui, son aîné doit être fier car, lui consultant toujours, se sont les grands esprits qui se rencontrent.
« J’ai suivi avec intérêt et attention le point de presse de mon Aîné, le Professeur Ordinaire Faustin TOENGAHO Lokundo, député national et ancien Recteur de l’Université de Kisangani (2010-2019) quant à sa perception critique des États Généraux de l’ESU de Lubumbashi. Je crois avoir apporté la lumière qu’il faut et saluer ses observations qui sont contenues dans le livret des états généraux. Il doit en être fier parce que les grands esprits se sont rencontrés. Je tiens à rappeler que depuis 2019, je consulte toujours mon aîné le PO Faustin Toengaho pour renforcer mes capacités dans les dossiers de l’ESU grâce à ses
éclairages. Et la dernière fois que je l’ai consulté date du lundi 13 septembre 2021 à 16h12’, la veille de la fin des travaux de Lubumbashi. Nous avons échangé pendant 3 minutes et 7 secondes sur un point que l’on a eu à échanger par le passé afin de proposer cela dans notre panel qui l’a approuvé. Je mets à témoin le PO Emile BONGELI de l’UNIKIN avec qui on était dans le même panel. L’ancien Recteur m’a encouragé et m’a rassuré qu’il était très fier que je sois là. Il avait confiance sur mon apport conséquent au regard de mon parcours exemplaire. D’ailleurs pour blaguer, il m’a appelé le « Représentant Plénipotentiaire de la
Tshopo aux EGESUC de Lubumbashi » qui gardera le flambeau de l’histoire.» a fait savoir le Professeur Grison-Trésor Kakumbi, dans une mise au point exploitée par Kis24.info
Dans la foulée, l’expert Tshopolais aux Etats Généraux de l’ESU a adressé une reconnaissance à son aîné le Professeur ordinaire Faustin Toengaho pour un accompagnement brillant dans son parcours scientifique.
« Qu’il trouve ici ma reconnaissance éternelle. » a-t-il confié.
Et à lui de clore que :
« Wittgenstein disait dans le Tractatus logico-philosophicus, ce dont on ne peut parler, il faut le taire (non pas parce que ce n’est pas à dire mais parce que l’on risque de ne pas dire ce qui est à dire comme il fallait le dire) et Jacques Derrida par contre dira dans la grammatologie, ce dont on ne peut parler, il ne faut le taire comme le voulait Wittgenstein mais l’écrire (encore que écrire c’est poser des traces et même avant d’écrire on est déjà écrit, on est une trace avant de poser la trace et son tracé).»
Et d’indiquer : « Voilà où se résument tous les efforts des états de l’ESU en RDC ; de ce qui est écrit (résolutions/recommandations), il nous faut l’écrire (poser des traces d’action). Autrement dit, pour le changement de mentalité, SE Laurent, Cardinal MONSENGWO nous disait, une goutte d’eau perce la pierre non pas à cause de sa force mais parce qu’elle tombe plusieurs fois dans un même endroit. Et Saint Augustin d’Hippone disait, ubi amatur non laboratur, et si laboratur labor amatur, là où on aime, il n’y a pas de peine, et s’il y a de peine, il faut l’aimer.»