Une vingtaine des personnes sont mortes électrocutées dans la matinée de ce mercredi 02 février dans le marché de Matadi-Kibala dans la commune de Mont-Ngafula, à Kinshasa, à la suite du détachement d’un câble à haute tension électrique.
Cependant, des préoccupations de plusieurs compatriotes, de toutes les couches sociales confondues venues de tous bords, se rencontrent autour des prodromes de cette tragédie, autour notamment de la prévoyance du chef de l’État il y a 26 jours, non prise en compte par le gouvernement, aussi bien non envisagée par lui-même.
Pourtant, lors de la 35e réunion du Conseil des ministres en janvier dernier, le Président de la République et le gouvernement avisés du danger que courrait les usagers de ce marché dû à son emplacement actuel, a instruit le gouvernement pour une « délocalisation rapide » de ce marché.
La presse Présidentielle rapporte même dans un tweet à la suite de ce drame qu’ “ un comité de suivi a été mis en place pour préparer la construction d’un grand centre logistique approprié pour la distribution et le commerce des produits agricoles consommés dans les provinces de Kinshasa et du Kongo Central ”, alors que visiblement, aucun geste de la part des décideurs et des exécutants n’est observé.
La parole n’ayant pas pris chaire, le danger bien aperçu mais non prévenu, ne pourrait à ce jour que profiter de la vigilance inactive du Chef de l’État et du gouvernement.
Fallait-il attendre que le pire arrive pour accélérer le processus de délocalisation de ce marché ?
Que des larmes de croco sur fonds des condoléances et des messages de compassion à des familles de victimes, se font lire et entendre en ce moment que le pot ne peut plus être recollé.
Aux grands maux les faibles remèdes, le gouvernement se réveil de sa sieste, pense que “ cet accident vient accélérer le processus pour prévenir d’autres drames ”, à en croire le Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Il reste à espérer que de ce drame découlera un vrai “ changement de narratif ” longtemps prêché par le gouvernement, dans tous les secteurs et dans toutes les régions de la RDC.