Les carottes sont déjà cuites pour Salomon SK Della, bras droit de l’ancien gouverneur du grand Katanga. L’homme qui murmure à l’oreille de Katumbi est accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, mais aussi d’avoir des contacts directs avec les responsables des terroristes du M23 et les officiels rwandais, dans l’optique de renverser le pouvoir en place, selon l’armée.
Alors que la situation semble irrémédiablement compromise, l’opposition, sans espoir, tente de renverser la tendance. Au devant de la scène, l’ancien premier ministre et opposant au régime en place, Matata Ponyo, qui prend les dessus et veut dédouaner SK Della. Dans un tweet, posté ce mercredi 07 juin 2023, le président du parti LGD avance un argumentaire fracassant.
« Le pistolet Jericho attribué faussement à Mr Salomon Kalonda, collaborateur de Moïse Katumbi, appartenait plutôt à mon garde du corps qui l’avait reçu en bonne et due forme de la Police depuis que j’étais Premier ministre. Cette arme a été perdue le 25 mai le jour du sit-in », dit-il.
Pour Katumbi, la vérité reste têtue et finit toujours par triompher.
« Honte aux manipulateurs et aux menteurs ! L’arme attribuée à Salomon Kalonda appartient en réalité au garde du corps de Mapon Matata qui l’avait perdue. Son numéro d’enregistrement l’atteste. La vérité est têtue. Elle finit toujours par triompher », a-t-il commenté au tweet de Matata.
Un coup d’épée dans l’eau par le Demiap ?
En clair, c’est un retournement de situation surprenant. D’après le média JA, peu avant l’annonce fracassante, il « s’avère » que l’arme récupérée dans l’affaire Salomon Kalonda appartient en réalité au garde du corps de l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, et non au conseiller spécial du Chairman Moise Katumbi, comme cela avait été initialement affirmé.
Selon plusieurs sources citées par Jeune Afrique, la Demiap (Police des investigations et analyses de la République démocratique du Congo) aurait été manipulée par des forces obscures dans le but d’éliminer la candidature de Moise Katumbi, en mettant en place un scénario visant à impliquer son conseiller. Cependant, des preuves montrent que l’arme est tombée lors des manifestations du 20 mai 2023 et qu’elle est enregistrée au nom du garde du corps, avec tous les documents et numéros de série fournis par le gouvernement pour des raisons de sécurité.
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Dans une réaction relayée par KIS24, Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général du parti Ensemble pour la République, cher à Katumbi, parle « des mensonges cousus de fil blanc ». Quelle issue pour ce dossier ? Wait and see, disent les anglais.