La décision de la suspension du premier substitut et chef du parquet secondaire près le Tribunal de Paix de Kabondo, Alphonse Magonda lui a été notifié ce jeudi 22 septembre, par le procureur général près la Cour d’Appel de la Tshopo, François Bokota Basila.
Il est reproché au Magistrat Magonda d’avoir pris une décision unilatérale sur la liberation de 12 kulunas parmi les 23 arrêtés par la police à l’issu d’un travail ardu effectué par les éléments de la PNC Tshopo pour dementeler ces groupes de gang qui ravissent, volent et violent la paisible population dans la ville de Kisangani.
Cette légèreté manifeste n’a pas laissé indifférent le procureur général qui a effectué une visite surprise ce jeudi à la prison centrale de Kisangani, dans les petites heures, où il a dégagé un constat amer sur le comportement du magistrat Alphonse Magonda qui aurait monnayé la libération de ces délinquants parmi lesquels, le fameux « Mobutu » du groupe Zaïre qui avait déjà passé plus de 20 jours au département des renseignements de la police nationale congolaise, commissariat provincial de la Tshopo.
Contacté, le premier substitut Magonda dit ne pas lui aussi comprendre comment « Mobutu » s’est retrouvé en dehors de la prison mais, il reconnaît tout de même avoir libéré les autres prévenus tard dans la nuit et a laissé 11 autres sous mandat d’arrêt provisoire.
Le procureur général François Bokota regrette ce comportement qui frise une sorte d’incurie qui semble caractérisé certains magistrats dans la province de la Tshopo et ça doit prendre fin.
Un autre magistrat sera désigné sous peu en remplacement du magistrat Alphonse Magonda qui « excelle » dans des mauvaises pratiques qui n’honorent pas les magistrats de carrière.
Entre temps, à en croire le Procureur Général, son dossier sera transmis en chambre disciplinaire pour une probable révocation si nécessaire.
Il faut noter que le Magistrat Alphonse a pris cette décision de libérer ces kuluna sans avoir informé au préalable son chef hiérarchique ni par correspondance moins encore à l’issue d’une audience foraine.
En rappel, 23 kulunas étaient arrêtés le lundi, 18 septembre puis présentés aux autorités urbaines, auditionnés par les OPJ du commandement ville avant leur transférément à la prison centrale de Kisangani sur instruction du magistrat suspendu qui les a inulateralemennt libérés le mardi, 20 septembre tard dans la nuit.
Un commentaire
Le constat amer est qu’il n’y a pas l’institution judiciaire parmi les institutions provinciale de la province de la Tshopo ou après les deux institutions provinciale dont l’assemblée provinciale et l’exécutif provincial, cfr l’article 196 de la Constitution du 18 février 2006 de la République Démocratique du Congo si je ne m’abuse. Comment peut-on diriger une province sans la justice ? Cfr les articles 150-164 de la Constitution