C’est dans une salle chargée d’émotion et de recueillement que s’est tenue, ce mercredi 5 juin à 18h, l’avant-première du film documentaire La Guerre des 6 Jours de Kisangani, au CinéBUZZ. Un moment fort, bouleversant, où les blessures du passé ont ressurgi, mais cette fois pour être reconnues, écoutées, honorées.

Le film replonge dans l’enfer de juin 2000, lorsque Kisangani fut le théâtre d’un affrontement fratricide entre les armées rwandaise et ougandaise. Pris au piège, des milliers de civils congolais y ont perdu la vie, dans une violence aveugle que l’histoire semblait vouloir oublier.

Mais grâce à la détermination de Chancard Bolukola, Coordonnateur ad intérim de la FRIVAO, cette mémoire refait surface. Par son engagement sans relâche, il a porté ce projet avec une volonté farouche : redonner visage, voix et dignité aux victimes. Ce documentaire est leur cri, leur histoire, leur vérité.

Un projet né sous l’impulsion du Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Maître Constant Mutamba, qui, fidèle à sa mission, a voulu que justice soit rendue, au moins par la mémoire. Une mémoire que porte aussi la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a béni ce projet, fidèle à son humanisme et à son engagement pour que les victimes de l’histoire ne soient plus jamais reléguées dans l’ombre.

Prenant la parole, Chancard Bolukola a souligné combien il était urgent d’immortaliser ces âmes fauchées, comme le veut le Chef de l’État, à travers l’action de son Ministre de la Justice. Un devoir de mémoire, un acte de reconnaissance, un pas vers la guérison.

Parmi les participants, nombreux étaient ceux qui avaient vécu l’horreur. L’émotion était palpable. Jean-Claude Ngazwa et Madeleine Nikonga, rescapés de cette guerre, ont eu du mal à retenir leurs larmes. Pour eux, ce documentaire n’est pas un film : c’est leur vie, leur douleur, leur justice.

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