La déchéance de Jeanine Mabunda ce jeudi 10 décembre suscite des nombreuses réactions dans le chef de plus d’un Congolais. À Kisangani, dans la province de la Tshopo, le sentiment est euphorique chez plusieurs.
Kis24.info vous rassemble les réactions en chaud des quelques Boyomais qui n’ont pas hésité à réagir face à ce que, nombreux, considèrent comme un tournant politique dans le quinquennat de Félix Tshisekedi.
Dr Mathieu Kanga est coordonnateur du Parlement Débout RDC. Il parle d’une victoire dans un combat engagé contre le système Kabila.
C’est une joie immense de voir le système Kabila que nous combattons depuis plusieurs années s’effondrer ce jour. »
Selon lui, c’est un nouveau départ pour la nation et une occasion pour le président de la République de changer positivement la situation du peuple.
» …nous avons la ferme conviction que le Congo prendra un nouvel élan et que le Président de la République va à présent penser nos blessures en donnant le meilleur de lui-même pour améliorer les conditions de vie de la population… »
D’après Yesinga Bienheureux, cette situation est une stèle consumée depuis l’intérieur.
Ngoto Ngalingi est Professeur à la Faculté de Droit de l’Université de Kisangani. Dans sa peau de scientifique, de cette situation, il découle 2 leçons et une attention particulière.
» Très bel exercice démocratique. Leçon à tirer pour tous: organiser des primaires avant d’aligner un candidat. La gestion des ambitions personnelles peut justifier bcp des choses au delà des clivages. Précaution pour tous: éviter de se fier à la gratitude de ceux qui reçoivent le ticket! »
Par ailleurs, le parti cher à Joseph Kabila reconnaît son échec. Cependant, il appelle ses militants à ne pas baisser les bras. Le PPRD l’a fait savoir via son compte Twitter.
En rappel, 484 députés ont été enregistré au démarrage de la plénière. 281 ont voté pour le départ contre 200 avis contraires.
56 ans, Jeanine Mabunda était en fonction depuis le 24 avril 2019. Elle a dirigé l’Assemblée nationale pendant une année et sept mois. Elle laisse la commande de l’AN après un vote organisé suite aux pétitions lancées contre elle et d’autres membres du bureau de l’Assemblée nationale.
Le FCC, constituant la majorité parlementaire n’a pas eu des mécanismes de maintien à celle qui est maintenant » ancienne présidente de l’Assemblée nationale ». Il a été écrasé dans un vote très agité au parlement.
DavidGaston MUKENDI