La gestion jugée « opaque » de la SNEL ne laissent indifférents les députés nationaux dont ceux de Kisangani, dans la Tshopo.
Le député national, élu de la Tshopo, Paulin MAEMBO GELINGI a, au cours de l’hémicycle du 07 avril dernier, annoncé une action judiciaire qui mettra en opposition la population de la Tshopo à la société nationale d’électricité (SNEL).
MAEMBO représente l’une des provinces les plus desservies en électricité. Dans la Tshopo, l’état désastreux de l’électricité dans la ville de Kisangani, en témoigne, depuis la nuit des temps, les ténèbres règnent. La centrale hydroélectrique la Tshopo, située à Kisangani, connait des pannes régulières depuis plusieurs années. Aujourd’hui, elle produit quatre mégawatts pour environ deux millions d’habitants avec un besoin estimé à quarante mégawatts.
Maembo enfonce le clou
Dans son intervention au perchoir de l’assemblée nationale, l’honorable Maembo n’a pas été doux envers le Directeur Général de la SNEL entré en fonction il y a quelques mois. Ce député de la Tshopo a catégoriquement rejetté les explications de Fabrice Lusinde wa Lusangi Kabemba qui répondait à une interpellation initiée par le député Auguy Kalonji. Maembo, sans passer par le dos de la cuillère, a même invité ce mandataire à la démission.
Dans sa suite, ce Député a chargé la SNEL d’être aussi à la base de plusieurs maux dans la province de la Tshopo, particulièrement à Kisangani. Sur place, l’on peut le constater. Plusieurs activités qui tournent au ralenti depuis deux ans aujourd’hui. Des conséquences vont jusqu’à toucher le panier de la ménagère. Le prix des produits frais a presque doublé. C’est la motivation des poursuites judiciaires que compte initier cet élu du peuple contre le DG de la SNEL.
« Au nom de la population de la Tshopo que je représente, principalement à celle de la ville de Kisangani, je suis en train d’initier un collectif d’Avocats qui mettra en accusation la SNEL pour qu’elle réponde devant la justice pour tous les désagréments, pour avoir déstructuré l’économie de la province de la Tshopo, pour avoir mis en mou les sociétés de la Tshopo, pour avoir mis la population de la Tshopo dans une situation inconfortable pendant deux ans alors que la SNEL est là et la population s’était acquittée dignement de ses engagements, payer les factures de la SNEL,…», a-t-il dit en s’adressant au président de la chambre basse.
Pour lui, comme pour plusieurs, la SNEL a abandonné la population de la Tshopo pendant deux ans sans courant. Malgré sa richesse en cours d’eau, la Tshopo et ses territoires rêvent encore de l’électricité stable. Une matière plusieurs fois tablées dans plusieurs organes mais aucune suite favorable.
« Je demande à la SNEL de préparer ses avocats parceque le mois prochain ici, je viens avec mes avocats, trainer la SNEL à la justice, et ça sera le tout premier procès, dans ce pays, où le peuple se venge contre les abus des entreprises qui sont en train de faire du n’importe quoi dans ce pays… » a-t-il conclu son intervention.
La centrale de Tshopo, comme plusieurs d’autres, est vétuste et date de 1955. Ses pièces qui sont si rares sur le marché freinent la réparation des turbines. Plusieurs autorités nationales sont passées la visiter, ensuite elles annoncent des bonnes nouvelles qui finissent par devenir »promesses farfelues ». Pendant ce temps, la population reste dans la soif de revoir leurs ampoules allumées. Mais en attendant, elle a opté pour des panneaux solaires qui semblent calme la colère.