« Nos électeurs supportent les factures de l’électricité qu’ils n’utilisent pas », a haussé le député Abraham Boliki au DG de la SNEL.
Représentant une population qui vit au taux du jour et dépendante de l’électricité, Abraham Boliki, élu de Kisangani, a dénoncé la facturation des maisons privées de l’électricité dans la ville de Kisangani, même pendant cette période de délestage drastique et général. C’était le vendredi 7 avril lors d’une interpellation adressée à Lusinde wa Lusangi Kabemba Fabrice, Directeur Général de la société nationale d’électricité.
Il a porté la voix de plusieurs Boyomais qui, devant la SNEL, sont impuissants. Abraham Boliki a, dans son intervention, fustigé le recouvrement de la SNEL, qui ne tient plus compte des données fournies par le compteur. Chaque fin du mois, dans sa circonscription électorale, les clients de la SNEL paient selon un tarif forfaitaire et c’est sans recours.
» Nos électeurs supportent les factures d’électricité qu’il n’utilise pas parceque la SNEL a un service informatisé en mode forfait. Que vous receviez l’électricité en un seul jour, vous devez payer la mensualité. Même si vous n’avez pas d’électricité, sachez que la fin du mois, vous devez payer la facture. »
Les réclamations ne sont pas prises en compte à la SNEL Kisangani. D’après les agents de cette entreprise étatique, la facturation se fait depuis Kinshasa et KISANGANI imprime simplement. Si cette situation énerve le citoyen lambda, pour le Député Boliki » Ce n’est pas normal ».
À Fabrice Lusinde wa Lusangi Kabemba, Directeur Général de la SNEL, Abraham Boliki, moins heureux, a posé deux questions qui attendent jusqu’alors les réponses. Ce mandataire à la SNEL a demandé et obtenu quarante heures afin de revenir avec des éléments probants.
‘‘ Serez-vous content de payer un service que vous ne consommez pas ? Et pourtant nos électeurs supportent les factures de l’électricité qu’ils n’utilisent pas…que vous receviez l’électricité en un jour, vous devez payer la mensualité. Est-ce normal ? » a-t-il questionné.
» La ville ne devrait-elle pas être parmi les priorités de vos actions ? Ça fait plus de deux ans, la ville est dans le noir,’‘ a-t-il ajouté.
Dans la suite, Boliki a extériorisé son agacement. À l’assemblée nationale il représente KISANGANI, troisième ville du pays mais sans électricité depuis deux ans. Il a également évoqué les différents moments pendant lesquels le Président de la République ou son épouse sont revenus sur ce problème. À lui de conclure » depuis lors rien ne bouge. »
À l’ouverture de sa prise de parole, le député Boliki Abraham a explicité certains problèmes de Kisangani liés au manque d’électricité. D’abord l’eau potable qui devient une denrée dans plusieurs quartiers. Puis l’insécurité qu’il attribue en partie à aux ténèbres qui règnent sur la ville. Aussi l’impact négatif.
« Nous avons la commune de Lubunga. Il y a un château d’eau qui desservait l’eau potable à la population. Mais vu qu’il n’y a plus l’électricité, ce château est devenu un caserne des rats, » a-t-il éclairé la chambre basse.
Et d’ajouter :
» Cette ville, aujourd’hui, elle est confrontée au banditisme Urbain parceque la vie est devenue intenable et cela suite au manque de l’électricité. »
On le rappelle. Le député Auguy Kalonji a initié une interpellation du DG de la SNEL qu’il accuse de megestion et d’autres griefs. Faible taux de desserte en électricité, des coupures intempestives, sont parmi les griefs qui fâchent.