Les consultations des communautés pour la paix et le développement de la Tshopo ont commencé, ce vendredi 18 octobre 2024, par une formation des acteurs de la société sur les communautés en conflit, la conduite des consultations, les formulaires qualitatifs et quantitatifs et l’élaboration des cahiers de charge.
FONAREV, fonds de réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, déploie 60 enquêteurs dans toutes les entités de la Tshopo pour 10 jours de consultation. Bien avant de descendre sur le terrain, ils ont cartographié les conflits dans les territoires de la Tshopo, les communes de Kisangani et le secteur de Lubuya-Bera.
« Ils vont consulter des quartiers et des groupements. Les conflits ont eu lieu. Il est temps que les communautés s’expriment. Qu’est-ce qu’elles veulent, qu’est-ce qu’il faut pour que la paix et le développement viennent au rendez-vous de la province de la Tshopo », a dit Balise Khasa, Directeur des études du FONAREV.
Ces consultations préparent le forum de réconciliation des communautés en conflit dans la Tshopo. Les notables de la province, les administrateurs des territoires, les acteurs de la société civile, les peuples en conflit et d’autres couches de la population y seront conviés. La date n’est pas encore connue. FONAREV le prévoit après l’élaboration des cahiers des charges qui résulteront des enquêtes.
Les résultats de ces consultations seront également transmis à la CIAVAR, Commission Interinstutionnelle d’Aide aux Victimes et d’Appui aux Réformes. CIAVAR mene des réflexions, via son comité scientifique, sur la politique nationale des réparations. Ce comité s’intéresse également sur la politique de la justice transitionnelle.
« Nous attendons les consultations, ça va nous permettre d’être suffisamment outillés. Nous sommes appelés à suivre de très près les activités liées aux réparations », a dit Kingambo Emery, Assistant technique à la CIAVAR.
C’est le Vice-Gouverneur Didier Lomoya qui a donné le go de la formation des acteurs de la société civile. Il a réaffirmé son soutien à FONAREV qui se taille déjà un nom dans la société Boyomaise. FONAREV a facilité l’accès à la justice des victimes du triple meurtre dans une famille à Simisimi le 26 août dernier.