3 mai 2023, 12 mai 2024 ; voici déjà une année depuis le premier déplacement massif des populations suite au conflit fatal entre les Mbole et les Lengola. Venus des villages situés sur les routes Opala et Ubundu, ils sont désormais 8 787 personnes dans une vie indésirable à Konga-Konga dans la commune de Kisangani.
Des enfants sous alimentation, des mères inquiètes, des pères angoissés. Les tous n’ont les yeux que pour pleurer en cette période pénible. Ces victimes, aujourd’hui appelés déplacés, ne bénéficient plus d’aide. Ni du gouvernement congolais, ni des organisations des Nations-Unies, sauf quelques particuliers épris de compassion.
La vie de misère extrême
A Konga-Konga, la nourriture est en train de devenir un miracle. Avec plus de cinq enfants par exemple, des parents sont privés de leurs champs, de leurs forêt, de leurs étangs piscicoles ; leurs sources de revenus d’autrefois. Même la survie devient quasiment impossible.
« Il ne passe pas une semaine sans constater la mort d’une personne, à cause de cette malnutrition surélevée. Les enfants sont victimes de plusieurs infections maladives et il n’y a pas des médicaments à l’hôpital où le gouvernement nous a envoyés. Nous sommes entrain de souffrir sérieusement », a déploré le coordonnateur de ce site de déplacés, Henry Mikodjo Kibanda.
Dans cette dure réalité, le sauve-qui-peut s’installe. « Aujourd’hui, nous n’avons aucun soutien du gouvernement congolais. Comme vous pouvez l’observer, certaines personnes vivent par la mendicité et d’autres font des travaux journaliers pour s’en sortir », dit Mikodjo kibanda.
La situation sanitaire, c’est de plus en plus catastrophique. La carence des médicaments se fait sentir au centre de santé à leur disposition. Le forage, don de l’OMS, n’a fonctionné que durant trois mois. Un seul robinet qui fournit de l’eau dans ce site entre 1h et 5h du matin. Et des lieux d’aisance sont pour le moment hors usage. Et en cas des averses, les tentes, devenues fragiles, s’emportent avec les vents.
Avant le 1er mai 2024, le site de konga-konga hébergeait 8 723 déplacés. L’effectif s’accroît chaque jour. Ils sont désormais 8 787 personnes. Les Mbole et les Lengola sont les deux communautés sœurs au centre de ce conflit. Plus de 500 morts. Les mesures sécuritaires du gouvernement présentent des limites.
Mathieu Kinganda
Un commentaire
Vraiment c’est catastrophe alimentaire nécessite une assistance financière, médical, et aide humanitaire. Donc la province de la tshopo a un problème sérieux et risque d’une crise économique.