Dans un communiqué incendiaire diffusé sur les réseaux sociaux et relayé par les médias, dont une copie est parvenue à KIS24, l’Organisation de Lutte contre la Manipulation des Activistes du Congo (O.M.A.C) dévoile sans ambages les manœuvres machiavéliques d’un activiste jadis respecté dans la sphère militante congolaise.
Carbone Beni, qualifié de « cupide » et « compromis » par l’organisation précité, est le dépeint comme un traître à la cause : « Alors que ses pairs s’évertuaient à combattre le fléau de la corruption qui gangrène la République Démocratique du Congo, Beni, lui, s’est illustré par un parcours tortueux, jalonné de duplicité, de compromissions et d’allégations troublantes.»
Le document brosse le portrait d’un homme qui, initialement perçu comme un fer de lance de l’activisme au Congo Kinshasa, a progressivement dévoyé son engagement au profit d’intérêts personnels et antidémocratiques.
« D’abord considéré comme un militant prometteur, Beni a rapidement capté l’attention par son apparente détermination à lutter contre les injustices. Cependant, au fil du temps, son image s’est ternie, révélant une facette bien plus ambiguë de sa personnalité. Des révélations sur sa collusion avec les cercles de pouvoir qu’il prétendait combattre ont commencé à circuler, ébranlant sa crédibilité. »
La déclaration fait état de liens troubles entre Beni et diverses multinationales, ainsi qu’avec les autorités congolaises. Beni est présenté comme un lobbyiste à la solde de ces entités : « Alors que des voix courageuses s’élevaient dans la société civile pour exiger que Gertler et d’autres prédateurs économiques rendent des comptes devant la justice, Carbone Beni, lui, choisissait la voie de la compromission et de la trahison, empochant des milliers de dollars américains pour défendre Dan Gertler et plaider pour la levée des sanctions américaines pesant sur lui. En acceptant de multiples pots-de-vin de Gertler, dont les montants faramineux ont fait l’objet de nombreuses spéculations, Beni s’est mué en un lobbyiste zélé, foulant aux pieds les idéaux qu’il prétendait défendre avec ferveur. »

Un double jeu ?
L’O.M.A.C accuse Beni de jouer un double jeu particulièrement pernicieux : « Alors que la société civile congolaise, animée d’un esprit de vigilance citoyenne, lançait l’initiative Kapita un projet ambitieux visant à surveiller étroitement les élections cruciales de 2023 Beni orchestrait en coulisses une manœuvre perfide. Sous le couvert d’une campagne au nom trompeur, « La Patrie avant le Parti », il déployait en réalité une stratégie insidieuse. Ce slogan patriotique, en apparence noble, dissimulait une intention perverse : conditionner l’opinion publique à accepter sans broncher des résultats électoraux potentiellement frauduleux, orchestrés en sous-main par le pouvoir en place. »
L’O.M.A.C accuse également Beni d’être de mèche avec les autorités lors de la répression d’une manifestation organisée par des organisations civiles « La scène, digne d’un film d’espionnage, a pris une tournure encore plus sinistre lorsque des témoins ont aperçu Carbone Beni, assis dans une voiture garée à proximité. Tel un metteur en scène macabre, il attendait patiemment que l’opération commence, sa présence confirmant sa complicité dans cette répression brutale. Cette image d’un ancien allié devenu l’artisan de la chute de ses compagnons d’armes restera à jamais gravée dans la mémoire des militants congolais. »
L’O.M.A.C conclut en dénonçant les manœuvres macabres de cet activiste déchu :
« En définitive, l’histoire de Carbone Beni restera comme un chapitre sombre mais instructif dans la longue lutte du peuple congolais pour la dignité et la justice. Elle rappelle avec force que le chemin vers une véritable démocratie est semé d’embûches, et que la vigilance doit être constante, y compris et peut-être surtout envers ceux qui se présentent comme les hérauts du changement. »