Selon un article de nos confrères de sccoprdc.net, la Maison Les points, dans son numéro 350, s’est focalisé sur la bonne gouvernance des provinces en RDC. Sur ce baromètre, le gouverneur de la Tshopo s’est vu très mal côté car il occupe le bas du classement.
»À la 20ème, 21ème, 22ème, 23ème, 24ème et 25ème place, on trouve respectivement les gouverneurs Dieudonné Bobo Boloko (Equateur) ; Jean-Claude Mabenze (Sud-Ubangi) ; Willy Tshundala (Kwilu) ; Jean-Marie Peti peti (Kwango), Louis-Marie Wale Lofungola (Tshopo) et Izato Nzege (Nord-Ubangi). » écrit nos confrères.
Ce sondage, pour certains apparaît vrai. C’est le cas de Jedidia MABELA. Pour ce citoyen, la place qu’occupe Mr Walle dans ce classement traduit l’indubitable réalité du terrain.
»il est de notoriété publique que la gouvernance kakistocratique de Mr Walle Lufungula obombre la province de la Tshopo.
L’homme a recouru à la politique de la terre brûlée pour empirer la crise politique qui lui opposait à l’Assemblée provinciale afin de gérer sans contrôle des élus. Cette situation a plus que jamais détérioré les conditions socio-économiques de la population et l’accès aux services sociaux de base dans la province de la Tshopo. »affirme ce citoyen.
Un membre du PPRD, parti du gouverneur Wallle, conteste ce sondage. Dr Clémence Kalibundji pense que »L’échantillon de 1000 personnes est non significatif pour pouvoir le considérer comme représentatif d’une population évaluée à plus de 9 millions pour la ville de Kinshasa par exemple et autour de 3 millions pour la Tshopo. »
De ce qui est de la place attribuée à la Tshopo dans ce sondage, pour lui, comparativement à la province du Maniema, cette place doit-être relativisée.
» Je ne vois pas en quoi le Maniema peut être mieux côté par rapport à la Tshopo. Qu’on nous le dise clairement ce que Auguy Musafiri a fait du Maniema pour qu’il soit mieux côté par rapport à Walle Lufungula. » a expliqué ce cadre du PPRD/Tshopo.
Revenant sur la gestion de la province pendant la période allant du 25 juin 2020 à nos jours, période marquée par une crise profonde entre les 2 institutions provinciales, Jedidia MABELA dénonce une gestion destructrice de l’argent du contribuable.
»Pendant cette longue et épuisante période de la crise, en plus de l’amateurisme qui caractérise le leadership douteux et défaillant de l’exécutif provincial, les ressources publiques ont été systématiquement utilisées pour fragiliser les adversaire (élus opposés au gouverneur) plutôt que pour des activités de développement de la province. »fait-il savoir.
Des son côté, Dr Clémence, lui, indexe le gouvernement central. Il soulève le cas de la rétrocession qui ne laisse pas à l’aise les provinces bénéficier de leurs revenus.
» Il faut aussi reconnaître que la politique du gouvernement central pour nos provinces est encore en latence. Le gouvernement central n’aide pas trop nos provinces à se relever en les dotant des moyens comme prévu dans la constitution.
Les provinces sont obligées d’œuvrer seules avec les moyens mobilisés localement. Ce qui reste insuffisant et même ce qui vient de Kinshasa reste toujours insuffisant au regard des défis à relever. » soutient-il.
La décentralisation est l’une des causes des problèmes que rencontrent nos provinces, confirme ce docteur en médecine et politicien. Pour lui, la Tshopo est parmi les victimes directes de découpage des provinces.
»Cette problématique remonte depuis l’époque de l’effectivité de la décentralisation qui a crée inévitablement une inégalité entre les provinces de notre pays en ce sens qu’après le découpage territorial de 2015, il y a eu des provinces qui ont hérité des capitaux humains, économiques et infrastructurels alors que d’autres par contre devraient partir du néant pour pouvoir décoller. 6 ans après, je pense que ce décollage tant souhaité est toujours retardé.
C’est ainsi qu’il sera difficile de comparer la province du Sankuru à la ville province de Kinshasa ou alors le Haut-Katanga le comparer avec le Nord-Ubangi. »
Walle Lufungula est l’un des Gouverneurs qui connaissent des déséquilibres de leurs mandats. Après une motion de censure, initiée en juin 2020, dont le comptage des votes lui était avantagé car mal réalisé, une nouvelle motion, signée par 14 députés vient d’être posé. Les députés ont toujours dénoncé une incompétence notoire plongeant la population dans un desespoir face aux attentes voulues.
DavidGaston Mukendi