Bandes rouges enroulées sur la tête, vêtus en noirs, des centaines d’étudiants des différentes institutions et universités de la ville de Kisangani s’emparent, ce mardi 08 novembre 2022, les artères principales pour dénoncer l’agression rwandaise, caractérisée par les récentes avancées du M23 au front, prenant les dessus sur les grandes agglomérations du territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, dans l’Est tourmenté du pays.
« Nous disons non aux manœuvres de Kagame, son pays opère au côté du M23, voilà pourquoi nous sommes aujourd’hui dans la rue pour dénoncer cette agression injuste. Il doit cesser celà. Même l’Ouganda aussi », vocifère un manifestant de la première ligne, populairement appelé Lumumba.
Outre la dénonciation de l’agression menée par Kigali, ces étudiants disent apporter leurs soutiens aux FARDC, déployées dans la région sous intenses affrontements avec les terroristes du M23.
« Nous soutenons notre armée qui fait du bon boulot pour défendre l’intégrité territoriale de notre pays », assure-t-il.
Dès l’Université de Kisangani, les foules d’étudiants sont amassées sur le boulevard Munyororo, prenant d’assaut le boulevard du 30 juin pour chuter notamment au gouvernorat de la Tshopo. Des jeunes scandent des chants hostiles au régime de Kagame. D’autres transportent des cercueils où l’on peut lire « A dieu Kagame, A dieu MONUSCO, a dieu Museveni, etc ».
C’est une énième mobilisation des jeunes dans la ville de Kisangani manifestant un soutien indéfectible à l’armée. Les étudiants eux promettent de descendre dans la rue pendant trois jours successifs.
À suivre !