Cette réunion entre la Ministre Provincial de l’agriculture, Bijou Koy et les producteurs de cacao de la Tshopo a mis en lumière plusieurs défis rencontrés par les agriculteurs locaux. L’un des principaux objectifs était de renforcer la traçabilité et l’organisation du secteur du cacao, afin d’assurer une meilleure gestion de la production dans la province.
Selon la Ministre, « la vision Tshopo Mosala et Samedi Bilanga initiée par le gouverneur Paulin Lendongolia, ne devrait pas se limiter à un simple slogan, mais devenir une réalité tangible ».
Un des problèmes majeurs soulevés par les producteurs est la tracasserie sur les routes, que les planteurs rencontrent lorsqu’ils se rendent dans leurs champs.

Pour remédier à celà, la mise en place de cartes de planteurs a été envisagée. Ces cartes qui seront fournies par le gouvernement provincial et l’Office national des produits agricoles du Congo (ONAPAC), permettront aux producteurs de circuler librement et en toute sécurité, tout en facilitant la gestion de la production et la lutte contre le vol de cacao.
On a décidé d’émettre des cartes de planteurs . Grâce à cette carte, les producteurs du cacao, du café et autres produits agricoles peuvent librement vaquer à sa plantation sans rencontrer beaucoup de problèmes au niveau des barrières.Ceci va permettre de faire respecter l’édit du gouvernement provincial qui veut qu’il ait libre circulation des producteurs qui vont dans leurs champs », a-t-elle ajouté.
Un autre point de discussion a porté sur la question de la circulation du cacao, notamment qui devrait être responsable de la vente et de l’achat, et la problématique des voleurs de cacao. Les producteurs ont exprimé leurs préoccupations concernant des voleurs, parfois libérés par les autorités après avoir été arrêtés, ce qui complique la sécurité des récoltes.
« Qui doit circuler avec le cacao, où commence et se limite la tâche du producteur et du vendeur », s’est interrogé John kyavu Muhindo, Président d’une coopérative. Car d’après lui, on ne peut pas être en même temps acheteur et vendeur. Selon le constat fait sur terrain, il y a des acheteurs qui se transforment en planteurs.

Le faible nombre de coopératives agricoles dans la province de la Tshopo a également été souligné par le Directeur Provincial de l’office national des produits agricoles du Congo ONAPAC. Actuellement, il n’y en a que trois pour une grande province comme la Tshopo, ce qui reflète le faible nombre de producteurs.
À la fin de cette rencontre, les deux parties ont convenu de travailler ensemble pour surmonter ces défis et promouvoir un développement durable de la filière cacao dans la province.