Les parlementaires congolais membres du Groupe d’amitié RDC-États-Unis ont officiellement salué la signature de l’accord de paix historique entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, signé le 24 juin 2025 à Washington. Cet accord, négocié sous la médiation directe de l’administration américaine, notamment sous la présidence de Donald Trump, marque une étape cruciale dans la résolution du conflit prolongé dans la région des Grands Lacs. Il ouvre une nouvelle voie vers la stabilité, la réconciliation et le développement économique pour ces deux nations et la sous-région.

L’accord de Washington intervient dans un contexte de tensions persistantes, alimentées par des incidents militaires, des accrochages frontaliers, et des accusations mutuelles d’ingérence et de soutien aux groupes armés.

La RDC, confrontée à une crise sécuritaire presque infinie dans l’Est, et le Rwanda, accusé par plusieurs acteurs régionaux et internationaux d’ingérence dans les affaires congolaises, cherchent à établir un dialogue constructif fondé sur un nouveau narratif des conflits. La maison blanche a permis de rassembler les deux parties autour d’engagements précis, notamment la cessation des hostilités, la désescalade des tensions, et la mise en place d’un mécanisme de suivi conjoint.

Cet accord jugé d’historique par les congolais prévoit plusieurs mesures fondamentales :

« La cessation immédiate des activités militaires et la désactivation des groupes armés opérant dans la région frontalière ; la création d’un comité bilatéral de suivi, composé d’experts congolais et rwandais, sous la supervision d’observateurs internationaux, notamment de l’ONU et de l’Union africaine ; la garantie de la libre circulation des personnes et des marchandises à la frontière, en supprimant les restrictions arbitraires, la mise en œuvre de programmes de réconciliation communautaire, incluant la réintégration des ex-combattants et la protection des civils ; la réaffirmation du respect de la souveraineté nationale et la non-ingérence dans les affaires internes », peut-on lire .

Les enjeux de la mise en œuvre

Malgré l’optimisme initial que fait montre les dirigeants congolais, Patrick Matata, Député national élu de Kisangani et ses collègues parlementaires insistent sur la nécessité d’une vigilance accrue. La mise en œuvre de cet accord reste fragile, en raison des antécédents de promesses non tenues et de la méfiance persistante entre les deux pays. La possibilité de résurgences de violences, d’obstacles logistiques, ou de manipulations politiques demeure élevée sans un engagement ferme et une surveillance rigoureuse.

Pour ces derniers: « la réussite dépendra du soutien actif de la communauté internationale, notamment de la part des États-Unis, de l’Union européenne, et des institutions régionales africaines. Leur rôle est crucial pour fournir une assistance technique, assurer la transparence du processus, et garantir le respect des engagements pris », ont-ils écrit dans un communiqué.

Temoins des échecs des nombreux instruments régionaux sur la situation de la République Démocratique du Congo, les parlementaires, dans leur déclaration du 29 juin 2025, insistent sur plusieurs points essentiels que Kis24 vous fait lire:

« La nécessité d’un suivi strict par des observateurs indépendants et impartiaux ; la mobilisation continue des ressources financières pour financer la réhabilitation des zones affectées ; la sensibilisation des populations locales à l’importance de la paix et de la réconciliation ; la prévention des manipulations politiques ou militaires susceptibles de compromettre l’accord ».

Voici le communiqué intégral des parlementaires :

Steves Paluku

Leave A Reply