Débutée le 25 novembre dernier, la campagne annuelle internationale 16 Jours d’activisme contre les violences basées sur le genre à l’égard des femmes et des jeunes filles est vivement célébrée, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, jusqu’au 10 décembre, qui marque la Journée des droits humains.
À Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, des actions en synergie contre les violences sexuelles et les VBG faites aux femmes et jeunes filles sont en cours. Pendant deux jours successifs, soit du samedi à ce lundi 05 décembre 2022, la coordination provinciale de l’Action des Chrétiens pour l’abolition de la Torture (ACAT/Tshopo) et le Fonds pour les Femmes Congolaises (FFC/Tshopo) ont, avec l’appui financier du PLVS/Tshopo, un programme d’ENABEL pour la lutte contre les violences sexuelles, organisé une série de sensibilisation des femmes et jeunes filles de Lubunga et la commune Kisangani en vue de barrer la route et briser les silences face à ces fléaux qui écument la ville de Kisangani.
Pour la coordonnatrice aï de l’ONG ACAT, la cible était notamment des leaders communautaires et les personnes vivant avec Handicap qui ont acquis des notions essentielles pour lutter contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre et sont capables de transmettre les messages dans leurs communautés respectives.
À en croire Me Faustine Abedi, coordinatrice ai de l’ACAT/Tshopo, les violences sexuelles et les VBG faites aux femmes et jeunes filles ne font que persister à Kisangani. À l’occasion de 16 jours d’activisme des droits de l’homme, l’occasion a été toute indiquée pour ACAT et FFC, de sensibiliser sur comment réduire mieux mettre fin aux violences sexuelles.
« ACAT assiste les victimes des violences sexuelles de façon gratuite. Lorsque les victimes sont violées et elles veulent trainer ses bourreaux en justice, elles viennent consulter ACAT pour une assistance juridique et judiciaire. Nous avons trouvé mieux de prendre comme cible les leaders communautaires, les femmes handicapées et les femmes en général pour qu’ils sensibilisent leurs communautés à barrer la route aux cas des violences faites aux femmes », a expliqué Me Faustine Abedi.
De son côté, Charlie Andiru, point focal du Fond des femmes congolaises dans la Tshopo (FFC), a estimé que l’union doit faire dorénavant la force pour que les violences sexuelles soient éradiquées. Pour elle, la connexion avec ACAT a visé de faire passer le message en une large audience.
« Nous irons partout. Nous voulons que le message passe. Le moment est propice pour que les gens puissent se mobiliser autour de la thématique violences sexuelles, violences basées sur le genre, etc. C’est comme ça que nous voulons faire passer le message. L’ignorance joue en défaveur de la loi. Nous allons auprès de la population pour les former et qu’ils puissent adopter des aptitudes, des comportements responsables (…) », a-t-elle souligné, peu avant d’indiquer que les participantes ont manifesté la volonté d’aller propager le message.
Il sied de noter que cette campagne offre aux personnes et aux organisations du monde entier une stratégie de mobilisation appelant à la prévention et à l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des jeunes filles. À Kisangani, ces deux organisations non gouvernementales compte, sous le financement du PLVS/Tshopo de ENABEL, sensibiliser toutes les communes qui composent la ville de Kisangani.